mercredi 12 novembre 2008

L' Emmenthal

C’est une histoire que j’ai racontée à une de ses fameuses soirées PNL chez mon ami Ken :

LA PENDULE (TIMIDITE)

Est-ce que vous connaissez l’Emmenthal ? C’est une région, une vallée entre Bern et Luzerne. La vallée qui est traversée par la rivière Emme. C’est une région ou il y a des centaines et des milliers de petites collines vertes, avec des petites forêts de sapin. La topographie du terrain ne facilite pas le travail des paysans. Et cette vallée est un peut enfermée et il fait très froid en hiver, beaucoup plus froid que les régions à côté et les collines ne permettent pas d’avoir beaucoup de soleil dans la vallée. Il y a beaucoup de vents et c’est pour ça on appelle l’Emmental aussi la vallée des chiens hurlant. Dans l’Emmenthal tout est un peu différent et il y a beaucoup de thérapeutes naturels, des gens qui connaissent les plantes, des gens avec des pouvoirs surnaturels… il semble même qu’il y a des sorcières…image On dit que les gens là-bas sont tous un peut tordu avec des têtes dures…Mais c’est aussi le pays de Jeremias Gotthelf et de Simon Gfeller, deux écrivain populaires.

J’ai de la famille là-bas, du côté de ma mère et j’ai visité Hans, un cousin éloigné de moi. Il est aveugle depuis sa naissance et il habite dans une petite ferme dans un hameau pas loin de Sumiswald.

Dans son salon il y a encore le vraie poêle en faïence ou l’on peut s’asseoir dessus – ça chauffe tellement bien le derrière -, il y a des armoires en bois, vielles, peint à la main avec des inscriptions, des noms, il y a un coffre en bois et il y a une très jolie pendule, également peinte à la main, une vraie pendule de Sumiswald et on bois cette spécialités de pommes de terre distillées, qui arrache avec du café en mangeant de la tresse au beurre de la région et il fait chaud et il fait sombre parce que les maisons ne sont très peu éclairées à l’intérieure…Et la pendule sonne – tous les quart heures, régulièrement, et j’admire cette pendule et Hans me dit qu’il y a une mystère avec elle parce que avant, cette vieille horloge n’a jamais sonné…

Et soudain, tout en regardant la pendule, elle commence à me parler : «  Beaucoup temps avant, quand je suis venu dans cette maison, je n’arrivais pas à sortir un petit bruit. J’étais tellement timide, j’avais tellement honte, le trac….. Et je n’ai jamais sonné les heures. Et les gens se sont habitués. De toute façon ils peuvent lire le temps sur mon cadran… Et les années passaient et je restais muet. Un jour la maman de la maison donnait naissance à un bébé – Hans. Malheureusement il est aveugle. Et quand il grandissait, une fois, sa maman a dû sortir et elle a dit à Hans de réchauffer le dîner à midi pile. Le pauvre, comment pouvait -il savoir que c’est midi ? Étant aveugle il ne pouvait pas lire l’heure juste.

Ça m’a fait tellement mal au cœur que j’ai pris tout mon courage et j’ai commencé à sonner, une fois, puis tous les quart heures,tous les jours et j’avais un trac incroyable et je crois, je tremblais en sonnant et sa s’entendait peut-être. Mais Hans était content. Et depuis ce jour là, je n’ai plus arrêté de sonner et je suis toujours restée dans la maison de Hans… »

« T’as fait la sieste ? » me demande soudain Hans en me réveillant et en même temps la pendule sonne, il est 17 heures, et je crois pouvoir remarquer un petit tremblement dans les sons de la sonnerie ..

Parce que dans l’Emmenthal tout est un peu différent…

 

Das Emmental (Übersetzt von Martin Meier)

Das ist eine Geschichte, die ich an einem jener berühmten NLP-Abenden bei meinem Freund Ken erzählt habe:

Die Wanduhr (Schüchternheit)

Kennen Sie das Emmental? Es ist eine Gegend, eine Tallandschaft zwischen Bern und Luzern, eben das Tal, durch das die Emme fliesst. In dieser Gegend gibt es Hunderte und Tausende von kleinen, grünen Hügeln mit kleinen Tannenwäldern. Die Bodenbeschaffenheit erleichtert die Arbeit der Bauern nicht gerade. Dieses Tal ist ein wenig abgeschieden. Im Winter wird es dort sehr kalt, viel kälter jedenfalls als in den angrenzenden Gebieten. Die vielen Hügel bringen es mit sich, dass nicht viel Sonne bis ins Tal dringt. Auch windet es sehr oft, und deshalb wird das Emmental auch das Tal der heulenden Hunde genannt. Im Emmental ist alles ein bisschen anders, und es hat dort viele Naturheilkundige, Leute, welche die Pflanzen kennen, Leute mit übernatürlichen Kräften, ja, es scheint sogar, als ob dort noch Hexen ihr Unwesen trieben. Man sagt, die Menschen dort unten seien alle ein wenig dickschädlig. Aber das Emmental ist auch das Land von Jeremias Gotthelf und Simon Gfeller, zwei berühmten Schriftstellern.

Ich habe Verwandte auf Mutters Seite dort unten, und so besuchte ich eines Tages Hans, einen Cousin zweiten oder dritten Grades von mir. Er ist seit seiner Geburt blind und wohnt auf einem kleinen Bauernhof in einem Weiler in der Nähe von Sumiswald.

In seinem Wohnzimmer hat es noch einen echten Kachelofen, auf dem man sitzen kann – das wärmt einem so schön den Hintern! Es hat dort alte, handbemalte Holzschränke mit Inschriften und Namen drauf, es hat einen Holzkoffer und eine sehr hübsche Wanduhr, ebenfalls handbemalt, eine echte Sumiswalder Wanduhr, und man trinkt dort den berühmten "Härdöpfeler", einen Kartoffelschnaps, zusammen mit Kaffee, wenn man eine "Ankezüpfe" aus der Gegend isst, und dazu ist es warm und schummerig, denn die Häuser sind im Innern nicht besonders hell beleuchtet. Dann schlägt die Wanduhr, schön regelmässig jede Viertelstunde, und ich bewundere diese Wanduhr, und Hans sagt mir, dass es mit dieser alten Uhr eine besondere Bewandtnis habe, da sie vorher nie geschlagen oder geläutet habe ...

Und plötzlich, während ich die Wanduhr so anschaue, beginnt sie zu sprechen: "Vor langer, langer Zeit, als ich in dieses Haus kam, gelang es mir nie, auch nur den leisesten Ton von mir zu geben. Ich war so schüchtern, ich schämte mich so für mein Gerassel ...Und so habe ich nie die Stunden geschlagen. Die Menschen haben sich daran gewöhnt. Sie konnten ja die Zeit von meinem Zifferblatt ablesen. Die Jahre vergingen, und ich blieb stumm. Eines Tages brachte die Hausmutter ein Kind zur Welt – Hans. Unglücklicherweise ist er blind. Und als er grösser wurde, da trug ihm seine Mutter eines Tages auf, das Mittagessen um punkt zwölf Uhr aufzuwärmen. Der Arme – wie konnte er wissen, wann genau zwölf Uhr war? Als Blinder hatte er keine Möglichkeit, die genaue Uhrzeit abzulesen.

Das ging mir so zu Herzen, dass ich all meinen Mut zusammennahm und zu läuten begann, zunächst einmal, dann alle Viertelstunden, jeden Tag, und ich hatte jedesmal unglaubliches Herzklopfen, ja, ich glaube, ich zitterte beim Läuten und vielleicht hörte man das. Aber Hans war zufrieden. Und seit jenem Tag habe ich nicht mehr aufgehört, zu läuten, und ich bin für immer in Hansens Haus geblieben..."

"Machst du ein Nickerchen?", fragt mich Hans auf einmal und weckt mich aus meinen Gedanken. Eben schlägt die Wanduhr fünf Uhr, und ich glaube, ein kleines Zittern in ihrem Geläut zu hören.

Eben: Im Emmental ist alles ein wenig anders ...